Voyager, c'est demander d'un coup à la distance ce que le temps ne pourrait nous donner que peu à peu.
Paul Morand

vendredi 25 juillet 2008

RETOUR AU PEROU!


Nous y revoilà donc, après 4 ans d'absence...Une arrivée difficile voire laborieuse, un accouchement dans la souffrance!
Synthèse :

J1 : Matinée de transport pour arriver à Zumba (dernière ville équatorienne), on se fait embarquer par le pick-up des troufions du coin, le cul sur leurs carabines, qui nous déposent non pas à 20 minutes du poste frontière comme prévu....mais bel et bien à 2 bonnes heures de marche du "border"....
Côté Péruvien, on compose avec les chauffeurs de taxis bien peu motivés pour rallier San Ignacio, première ville étape au Pérou. Une ville déprimante, qu'on se réjouit de quitter le lendemain! Mais....


J2 : GRÈVE GÉNÉRALE dans tout le Pérou, pas de transports, impossible de quitter la ville, de retirer des soles ou changer des dollars. Juste assez en poche pour se payer un toit, 2 parts de gâteau et une bière pour mon anniversaire...décidément....




J3: Adelante! Adelante! Ça y est on file! En fait une belle journée de 14 heures de route, à éviter les arnaques et les renseignements foireux..
1 Taxi collectif et 3 minibus plus loin, nous voilà enfin à Chachapoyas!

Les vacances péruviennes peuvent commencer!!





On se lance à l'assaut de KUELAP, cité forteresse pré-Inca, véritable nid d'aigle, pour en savoir un peu plus sur cette civilisation Chachapoyas.
(Oui, parceque bien avant ces feignants d'opportunistes Incas, une multitude de civilisations ont rayonné sur le Pérou : Chachapoyas, Nazca, Wari, Moche, Chimu....etc .)
La citadelle est impressionnante avec ses remparts de 20m de haut, certains disent qu'il y a plus de pierres ici que dans la grande pyramide d'Egypte et on veut bien les croire!




Puis on gagne Yurimaguas, petite ville à la lisière de la forêt Amazonienne pour embarquer sur l' EDUARDO II, un vieux rafiot qui doit nous amener en 3 jours à Iquitos.




3 jours au fil de l'eau sur le Marañon puis l'Amazone, calés dans nos hamacs à un rythme tout doux. Le temps semble presque s'arrêter, les journées se calent au rythme des chargements de bananes.



On est là avec ces péruviens du Nord, on discute, on échange, notre gamelle de riz blanc et de platanos bouillies dans les mains, au son des beuglements des vaches embarquées à la proue et des "puta madre" de notre débonnaire capitaine.... Quel dommage qu'on ne puisse pas gagner La Paz en Eduardo II!!








Alors oubliez les clichés, à Iquitos, plus grande ville du monde non accessible par voie routière, pas de bonnets péruviens en alpaga ou de flûtes de pan, mais une ambiance franchement caliente qui pourrait nous rappeler le Brésil....si on y avait déjà mis les pieds....






La ville a connu son heure de gloire avec l'exploitation du caoutchouc et nous présente de bien belles bâtisses coloniales aux azulejos importés du Portugal et une "casa de fierro" dessinée par Sieur Eiffel en personne.








En plein cœur de la forêt amazonienne, il était impensable de quitter Iquitos sans faire un tour dans la jungle! On n'a pas le choix, il faut passer par une agence et on file donc avec Garry notre super guide et nos bottes en plastique, un comble ici... (oui, ici ils s'appellent pas Sancho ou Pedro mais Garry, Bruce ou Anderson...).

En 3 jours, on n'a bien sûr qu'une approche superficielle de cette Amazonie mais c'est quand même l'occasion de voir quelques perroquets, singes, paresseux, anacondas, petits caïmans et de pêcher des piranhas, un bout de poulet du midi accroché à l'hameçon (dis donc Peter, t'es sûr qu'ils étaient morts quand tu les as jetés dans la cuvette?? j aurai juré voir Vito accroché à mon hameçon!! Tu l'avais bien nourri il était bon ;0) ....).





De plus on rigole bien avec ou plutôt de Garry qui est loin d'etre un Mowgli...
En fait c'est son assistant (un vrai gars du coin) qui nous déniche toutes les bestioles, nous fait la bouffe et attrape les caïmans à mains nues (après que Garry se soit fait mordre....).



On continue dans la jungle, urbaine cette fois-ci.....

A Lima, pas de moustiques, de serpents ou de pumas...mais le mal guette....

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